Capitale aux mille et une églises de l’ancien royaume d’Arménie, Ani domine encore la province de Kars, offrant ses vestiges aux plateaux rendus à la nature.
C’est sur les traces de ce monde perdu que nous emmène le nouveau parfum de la maison stambouliote Nishane, fondée en 2012 par deux partisans d’une parfumerie opulente et cosmopolite.
Ani s’ouvre ainsi sur une bouffée de gingembre héspéridée émanant de buissons d’aromates qui semblent avoir colonisé les ruines. Par-delà ce premier échange, entre agrumes résineux et verdeur agreste, se dessinent les contours d’une architecture rayonnante, traversée de cassis et de rose.
En son centre, le cœur d’ambre de la cité brûle encore : on y découvre une vanille mystique, drapée de benjoin et de santal, sertie de cardamome et de patchouli.
Cet extrait de parfum déploie son sillage étincelant et sa généreuse rémanence comme un défi à l’hiver, et pourquoi pas au temps lui-même.